ParanoiaCritic Ed
  • Nouveau lexique
  • Viva Lexico
  • Existit Mundum
  • Contact
  • FÉÉRIE B alias La FÉE PAS CHIER

    FÉÉRIE B alias La FÉE PAS CHIER

    Les choses étant ce qu’elles sont, et vice-versa : ne pourrait-on pas avoir alors deux vies ( au moins, simultanées ou parallèles, ou pas, et toujours vice et versa) histoire d’en baver deux fois plus ( et si des fois on aime vraiment ça, on aurait très vite et pour sûr pas moins de quatre brouettes pour en baver quatre fois plus, et bientôt huit brouettes etc.. .) ou deux fois moins, c’est selon. Bien entendu.

    Toute chose étant égale par ailleurs, je pourrais , aussi insignifiant que cela puisse paraître, me vanter d’avoir quelque chose et …des brouettes! Parfaitement ! Et des brouettes ça vous pose un homme. Ça lui donne un p’tit air désinvolte, un brin canaille. J’irais même, confortablement installé dans l’une des miennes* , sentencieusement tendancieux , lancer que celui qui n’en a pas au moins deux à 50 piges est en pleine perdition, un naze de naze…

    * où là encore elle fait merveille. Et il me vient à l’idée de l’emmener à la mer. Où, après , nous être mis copieusement de l’huile, nous construirions des châteaux . Que nous regarderions, béats, livrer d’épiques combats à la montée des flots atlantiques. Peut-être qu’on se jetterait à l’eau de mer, et si les vents étaient favorables on serait tenté de prendre le large et d’aller séance tenante envahir la Perfide Albion, découvrir les Indes, échouer sur l’île de la Tortue..mais ceci est une autre histoire.

    Le Président (!!?)chinois Usine Tao lui-même compte les camarades en milliard et des brouettes ( et ça lui évite bien des migraines ).
    Dans les contrats commerciaux, au rayon frais, on trouve toujours en tout petits caractères chinois (!) une clause mystérieuse « et des brouettes » sans plus de détails. Le chinois ne chinoise pas , il ne fait pas dans le détail : il ne livre qu’en porte-containers et n’empoche plus qu’en grollars.

    Sans compter qu’une brouette, c’est on ne peut plus pédalogique : ça peut servir à promener les enfants. Il faut toujours envoyer promener les enfants .
    Un voyage en brouette et ils crient à tue-tête, chahutés au moindre rebond culturel, agrippés dès le départ pris sur les chapeaux de roue, puis cramponnés, hystériques, les cheveux hérissés…montagnes russes, virages en épingle à cheveux, tremplins, piqués, cascades, sprints, rodéos…ils supplient, arrêter, peur pipistop stop ! Non ! Que non ! Oh que non ! Pour une fois que vous les tenez les morpions, vous allez en profiter pour leur servir la totale, la complète, l’intégrale, la méga …jusqu’au point d’orgue final genre soleil dans la boue, le compost, ou les orties selon l’humeur et la morale du jour… après quoi vous pourrez retourner à vos chères brouettes déguster, seul peut-être mais peinard , la certitude qu’ils vous en seront gré, plus tard, et rêvasser enfin…oh rêvasser dans une brouette ( qui aurait baladé ces petits fumiers)…

    insurgez-vous !
    Ça urge.
    N’exigez que
    le meilleur.
    Le meilleur
    de la vie.

    J’ai vu la mer
    bu la tasse
    gélule amère.

    J‘ai lu Homère
    roulé ma bosse hisse et ho
    d’Ithaque à l’âme.
    Spleen l’ancien spleen.

    J‘ai bu un verre
    ou deux , de trop (peuh!)
    trembleueblote azurée et pointes de Ratz bleus fouettés

    J’ai cru Allah vertu
    pris le voile et puis une veste
    fini bête, tondu de près, bêlant
    biberonnant
    in vino veritas.

    J‘ai su ce qu’il y avait à savoir
    ( avant même de le savoir)
    l’ai oublié, toutou oublié
    nul regret, ni fleurs ni couronnes, ni lauriers ni palmes ni rien.

    J‘ai muffle
    museau
    je trouve ça beau.

    J‘ai tutoyé le divin
    enfant
    de tout pays et de ( tout) cœur.

    J’ai tuméfié mon voisin stupidifier
    dans une rubrique
    de mon journal
    chien-lit à écraser d’urgence.

    J‘ai fondu
    en larmes
    en pleine mer
    avant de m’évaporer

    J‘ai tondu des gogos
    à la pelle
    à gâteux

    J‘ai perdu des sommes colossaux
    en des siestes ensoleillées
    à rêvasser
    de combats dérisoires
    autant qu’exquis.

    J‘ai reçu des cons
    et des compliments
    trop longtemps

    J’ai bossé
    bossé bossé bossé bossé bossé…
    c’est beau l’entêtement
    de ceux qui n’en n’ont pas.

    Peut-on être plus vivant
    que lorsqu’on est mort de rire ?

    L‘envers c’est les autres.

    Et voilà comme tourne le monde :
    la guerre froide, comme la viande ,
    était morte et enterrée.
    Enfin on risquait plus de se prendre
    un bon gros pruneau
    et d’être atomisé dans son lit
    ou ailleurs .
    Youp la boum. Y’a d’la joie.
    Et puis patatras :
    les jaunes viennent nous remettre la pression
    et le moral dans les chaussettes :
    ils font carburer leurs centrales à ciel ouvert.

    Les hommes, les vrais, ont aussi leurs sanctuaires :
    les débits de boissons
    (tout le monde sait ce qu’est un débit de boisson)
    ils s’y ruent sous tous les motifs
    s’y roulent sous les tables
    y finissent sur les rotules
    heureux malgré tout de la liberté
    chèrement acquise
    de se mettre minable.

    Le suicide ?
    J’y pense tous les matins en me rasant.
    Fort heureusement
    je ne me rase pas tous les jours,
    et que je n’y pense pas
    quand je me brosse les dents
    ( car sinon ça servirait à rien de se les brosser, les dents)

    quand d’aventure
    la technique nous nique
    à la panique
    point ne faut céder.
    Ça n’est jamais aussi catastrophique
    qu’au cinoche
    ou d’dans la tête de pioche
    de paranoïaques
    critiques et patraques .

    On n’est pas là pour bosser
    on est v’nu voir l’défiler
    des brunes des blondes des beautés
    des filles
    rien que des bombes.

    Et si , me chuchota soudain ma voisine, et si le monde n’était lui aussi qu’une rumeur ( existe il seulement ?) , une accumulation infinie de rumeurs ( comment comment ? Vous ne saviez pas?) de bruits ( genre une partition sortie tout droit de l’Ircam) et d’erreurs de traduction, une succession infinie de rumeurs erronées , d’erreurs propagées comme la peste, de propagandes bassement mercantiles ou idéologiquement perverties ? Hein ?
    Tout ce que l’on sait, ou croit savoir fièrement n’est que au mieux que de seconde main , des on-dits , des bruits de couloir ( le putain de couloir de la mort où l’on piétine en grommelant que tout ça ne va pas assez vite putain ) des bruits qui courent … des trucs qui passent pour des infos ( après avoir prétendu être au temps jadis des informations), du savoir, de la culture , de la connaissance, des faits ( oui oui des faits ), de l’Histoire ( excusez du peu ) , de la Science ( mais la Science t’encule mec elle t ‘encule ) … et tout ça n’est que du bruit, une suite croissante de bruits de fond sans aucun fond….si ça se trouve un jour on te réveillera ( ou qui sait tu te réveilleras ? ) et on te dira ( ou tu te diras ? ) mais tu rêves mec tu rêves , t’as rêvé , regarde mec t’as des tentacules verdâtres t’es rien qu’un putain de martien ( et encore ! Rien que dans le cerveau d’un humain qui croit aux rumeurs ou en est une …beurkh )

    j‘ai vaguement,
    paresseusement allongé sur une plage
    cru
    à un socialisme sauce tropique
    rhum et coca-cola ?
    Mea Cuba.

    Je propose également
    qu’on transforme
    les huiles
    qui nous gouvernent
    en carburant.
    Vive la Croissance.

    Un jour ou l’autre
    on y arrive (ah ah!)
    on retourne
    au stade (ah ah!)
    où la simple ambition
    d’avancer ne serait ce que d’un poil
    relève d’un tel défi
    qu’on en tremble déjà de la tête aux pieds
    comme un veau nouveau-né
    (on est une espèce de nuage quantique en somme,
    mais sans le savoir le plus souvent)
    on se dit
    ça y est
    à moi la télé
    et les ptites mémés
    les bouillies et les pipis au lit
    quelle vie
    quelles couches
    de merde
    où on a mis les pieds
    sans rien savoir.

    Les mots , ces petits salauds,
    sont sournois.
    Ils sont de tous temps les complices patentés
    des élites ou ce que vous estimez telles
    et de leurs flottilles d’avocats.
    Et j’avoue, je voudrais bien
    leur éclater la gueule ,
    aux mots , aux « élites », aux avocats
    sur un mur
    de fabrique-moi la misère
    reconverti
    en loft.

    Non
    non ne dites rien
    surtout ne dites rien,
    pour une fois.
    Taisez-vous
    et puisque vous pensez avec votre estomac ou votre cul
    rotez et pétez
    avec le même entrain
    qui vous fait enfiler les lieux communs
    comme des perles

    je fesse sérieux sévère

    intello : une telle loque

    le soleil on l’a
    dans le cœur
    ou
    dans un verre
    dans la main
    ou dans le nez

    Ce matin ( comme bon nombre de matins)
    je me suis réveillé
    la morale dans les chaussettes.
    Bien, me suis-je dit.
    Vous, je ne sais pas,
    mais moi, elles sont souvent pleines de trous.
    C’est peut-être pour ça que la morale fout l’camp.
    Même les chaussettes ne sont plus ce qu’elles étaient.

    Féérie

    Pages : 1 2 3 4

    Univers parallèles

    CHOLÉRASMUS alias LE GRAND VOCIFÉRACHOLÉRASMUS alias LE GRAND VOCIFÉRATEUR PAPA ‘DOC’ RAZZI Titounet L'OuvertureTitounet l’Ouverture

© 2024 – ParanoiaCritic Ed.

Conception: www.tryptyk.fr